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Même en sachant que j'ai tort
--> Accords et désaccords
Je me rends compte que j'arrive à avoir des avis totalement opposés sur certains sujets. Si j'étais lyrique, je dirais que le coeur et la raison me soufflent des réponses contradictoires.
Le plus troublant dans cette histoire est donc bien de ressentir en moi-même à la fois de l'attrait pour deux idées opposées. Pour essayer d'être plus clair, je vais essayer de trouver des exemples parlants.
Le premier qui me vient à l'esprit (es-tu là ?) concerne le dilemme courant : dire la vérité ou mentir. De moi-même, sans trop réfléchir, j'aurais tendance à vouloir toujours dire la vérité. C'est plus simple, et normalement plus honnête. Je conçois le mensonge comme quelque chose de mal, seulement possible pour des personnes indignes de leur humanité, à qui on ne peut pas faire confiance. Des gens peu fréquentables, donc.
Mais en consacrant un tout petit peu de temps à réfléchir à ce sujet, je me rends bien compte qu'il y a mille et une bonnes raisons de ne pas dire tout ce que l'on pense. La première est tout simplement de ne pas vouloir blesser les autres, car la vérité blesse effectivement souvent. Dans ce sens, celui où l'on désire simplement ne pas causer de mal aux personnes qu'on apprécie, je ne vois plus le mensonge comme quelque chose de tellement haïssable.
Pourtant, même en ayant conscience de tout ca, ma réaction face à la vérité (qui est toute relative et peut changer d'un jour sur l'autre, en plus!) et au mensonge reste la même. Je ne dis pas que je ne mens jamais, non, mais ca me met toujours mal à l'aise, et me donne mauvaise conscience quand ca m'arrive. J'imagine que ce dégoût du mensonge a à voir avec mon éducation, car on a dû me dire que ce n'était
pas bien de mentir (cette phrase étant précisément un gros mensonge ;) ).
J'ai pris l'exemple du couple vérité/mensonge car c'était l'exemple le plus frappant qui me venait à l'esprit, mais je ressens ce déchirement interne sur de nombreux autres sujets, plus futiles ou plus graves.
(je n'ai pas choisi l'âne de Buridan par hasard ;) )
Ecrit par
xel, le
Mercredi 10 Avril 2002, 13:16 dans la rubrique "Page Principale ".
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Liloo
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Tant que tu n'es pas de mauvaise foi et que tu assumes quand on dit que tu t'es contredit ce n'est pas grave. Le probléme c'est que ce n'est pas le cas de tout le monde :-)
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alain
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Mentir c'est dissimuler une vérité dont on a nettement conscience qu'elle serait à dire. Et à dire dans le "contexte" où l'on s'exprime.
Ce n'est pas mentir que ne pas exprimer tout ce que l'on pense. Il y a parfois à respecter la personne et sa capacité à entendre...
Je ne crois pas que le désir de vérité que nous avons soit une question d'éducation. Je crois que foncièrement chaque humain attend des relations fondées sur un minimum de vérité et de vivre dans une "ambiance de vérité".
Rien de durable ne peut se fonder sur le mensonge. Ce n'est pas une question de morale, c'est une question d'hygiène de vie en société....
Alain
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sarah-k
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Mon pauvre Xelarbak, s'il n'y avait que toi!
Moi aussi c'est pareil (soupir)
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xel
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Merci Sarah-k, au moins je me sens moins seul ! même si ca ne me rassure pas totalement pour autant.
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sarah-k
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Je vois que je ne t'ai pas rassuré, en te disant que tu n'étais pas seul au monde à ressentir cela !Le fait d'écrire ce que tu as écrit montre ton intelligence dans le sens de: comprendre.
Reprenons donc l'aphorisme d'Epictète:"Ce ne sont pas les choses elles mêmes qui nous troublent, mais l'opinion que nous nous en faisons"
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xel
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Merci pour la phrase d'Epictète, je ne la connaissais pas.
En fait mon problème est que je sais que je suis très crédule; du coup j'ai toujours peur que des gens en profitent, et je ne crois plus personne. Conclusion: quelqu'un de crédule est quelqu'un qui croit soit à tout, soit à rien de ce qu'on lui raconte.
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à 14:32