La vie rêvée des ânes

Aujourd'hui mon cerveau hautement réactif a trouvé une solution, que dis-je, deux géniales solutions à des problèmes qui me, qui nous gâchent la vie depuis longtemps.

D'un côté j'ai toujours eu du mal à lacer mes chaussures. Surtout la droite. Du coup je me retrouve à devoir renouer ces stupides lacets au moins trois fois par jour. Surtout à droite. En plus ce sont des lacets noirs sur des chaussures noires dans la nuit noire. Je n'y vois goutte. Je suis surtout maladroit. À droite. Bon, à gauche aussi, j'avoue.

De l'autre côté, quelque rigueur que j'essaie d'y mettre, mes câbles informatiques ne peuvent s'empêcher de s'empêtrer spontanément les uns dans les autres. Pourtant, je le dis et je le répète, au moment de les brancher, je prends un soin extrême à ce qu'il n'y ait aucune croisement (car croiser les effluves, c'est mal). À peine cinq minutes plus tard, de manière totalement incompréhensible je me retrouve avec un plat de spaghetti derrière le bureau qui tend largement à dépasser sous mes pieds, et je suis incapable de manoeuvrer correctement la souris dont la queue, enfin le fil, fait curieusement trois tours autour du moniteur et du clavier, tout en passant sous ma chaise au milieu. En général précisément entre les roulettes de ma chaise !

Et c'est là que l'intelligence, celle qui bâtit des cathédrales et a inventé les granolas entre en jeu : il suffit que je remplace tous mes câbles informatiques par des lacets (au milieu desquels j'aurais astucieusement masqué les fils conducteurs) et les salmigondis de câbles disparaîtront, ou plutôt n'apparaîtront jamais.

Réciproquement, eh bien disons que si vous croisez quelqu'un qui porte des cables ethernet aux pieds, il y a de bonnes chances que ce soit moi !